|
La rocaille en cours de toilettage.
Les salvia sont déjà rabattues
et le sarclage a déjà commencé.
|
Nous nous sommes tellement concentrés sur les massifs que nous avons délaissé notre rocaille. Ingrats que nous sommes ! et pourtant, elle fut au centre de nos soins quand, en 2010, nous avons décidé de nous lancer dans le jardinage.
Elle était dans un état de désolation totale, cette rocaille conçue lors de la construction de la maison en 1988-1989. A l'époque nous avions si peu de temps à consacrer au jardinage que nous avions confié sa réalisation à un paysagiste, responsable également de l'engazonnement du terrain et des haies. Sa conception fut surtout pensée par lui tant nos connaissances jardinières étaient inexistantes. Le résultat nous plaisait assez. Nous l'avons entretenue tant bien que mal lorsque notre temps disponible nous en laissait le loisir.
Nous l'avons abandonnée à son triste sort pendant une vingtaine d'années lorsque nous avons dû confier la maison à des locataires et partir sous d'autres cieux pour des raisons professionnelles.
Notre retour, la retraite venue, signa son sauvetage et sa rénovation de fond en comble tant elle était devenue plate comme une galette... bretonne qu'en l'occurrence je préfère dans l'assiette. Elle recommençait à avoir fière allure quand de nouveau la vie nous imposa d'autres priorités. Pendant deux-trois ans le jardin retrouva sa liberté parmi les herbes folles, les coquelicots, les pâquerettes, les mauves, le trèfle. Le liseron et autres adventices s'érigèrent en maîtres du jardin au grand dam des propriétaires des lieux.
La vie est un éternel balancier fait de hauts et de bas. Les ennuis de santé résorbés, les soucis de l'accompagnement d'une personne aimée
plus d'actualité *, nous avons pu de nouveau nous concentrer sur notre jardin. Dans notre engouement créateur, nous nous sommes alors lancés dans la création d'un potager (entamée et délaissée pour le moment faute de temps) puis de massifs que nous continuons à parfaire pour notre plus grand plaisir.
Du coup, il nous faut apprendre à ne rien délaisser, un peu comme la mère de famille nombreuse qui doit s'occuper à la fois de tous ses enfants sans en négliger aucun. L'état de notre rocaille témoigne que ce n'est pas encore gagné mais nous y travaillons en petites fourmis travailleuses et persévérantes que nous sommes.
Depuis vendredi dernier, par touches successives, nous sarclons, taillons, binons. Les salvias sont ratiboisées. Hélas, je m'aperçois que je n'ai pas respecté le calendrier de la taille des gaillardes, idéalement fixé en novembre et qui commencent à repousser dans un beau désordre. Du coup, j'ai tout rabattu au sol et on verra bien ce qu'il adviendra de la floraison. Même travail pour les grandes achillées dont les tiges desséchées faisaient peine à voir. Tout est arasé, le massif respire. Ne riez pas, j'ai même découvert l'existence d'un calistemon laevis que j'avais oublié, submergé par l'exubérance des achillées. Et au fait, qu'en est-il de ce rosier grimpant que nous avons transplanté à l'automne dernier? Damnation, je crois bien que nous ne l'avons pas taillé ni enrichi la terre. Ouille, ouille encore un oubli ! Et la clématite toute chétive qui refuse depuis son implantation de se lancer à la conquête de la balustrade. Quelle ingrate !
Je ne peux faire de photos aujourd'hui tant il pleut mais je vous livrerai bientôt une photo de la rocaille ressuscitée, aérée, prête à de nouvelles aventures.
* plus d'actualités, hélas! puisqu'il s'agissait de ma mère décédée, elle qui aimait tant ce jardin ne l'aura pas vu sous ses meilleurs atours.
On connait tous les affres d'un massif abandonné ;On ne sait par quel bout commencer et puis... petit à petit...il revit!
RépondreSupprimerBon courage! et bon plaisir car jardiner doit rester une joie!
Maryse H
Je vois Maryse que tu as rédigé ton com pendant que je faisais des essais de modifications du look de mon blog. J'espère que cela n'a pas trop perturbé ta visite. Heureuse de te voir ici. Le courage est là et le plaisir aussi qui vont de pair n'en doute pas.
SupprimerAh! Les massifs abandonnés, délaissés ! Dans mon vieux jardin, je connais !
RépondreSupprimerEt il suffit de quelques mois, de quelques années ( comme toi, l'accompagnement de ma mère décédée il y a deux ans) pour que la nature reprenne ses droits avec une vigueur quasi infernale !
Je vois que l'on se comprend Sylvaine. Je pense souvent à elle quand je flâne dans le jardin en l'imaginant à mon bras, elle serait si heureuse mais voilà la vie est ainsi faite qu'il nous faut en accepter tous les aléas. Je ferai une photo de la rocaille bientôt. Pour l'instant, je réfléchis à combler les trous que le désherbage a laissé. A bientôt.
Supprimer